Au début du mois de juin, j’ai écrit un article pédagogique sur les ordres boursiers dans ces colonnes. Pour essayer de répondre de manière globale aux nombreuses questions que je reçois, je vais continuer dans cette ligne avec ce jeudi un accent particulier sur les turbos, avec un accent particulier sur stop loss.
Prenons les bases : qu’est-ce qu’un stop loss ? En pratique, un ordre stop sale est un ordre de vente automatique qui devient un ordre de marché au moment où la notation sous-jacente au niveau défini.
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Ce concept de niveau défini est important. En effet, sur une action classique, un stop loss ne se déclenche que lorsqu’une transaction est effectuée au niveau stop loss, ou au-dessous de celle-ci. Toutefois, des milliers de dérivés cotés sur Euronext ne font pas nécessairement l’objet d’opérations quotidiennes.
C’est pourquoi NYSE Euronext a créé le « stop-on-quote » sur les turbos. En principe, stop-on-quote est un stop loss classique sur actions, sauf qu’il est activé par la fourchette de cotation de l’émetteur et non par une transaction. Cette commande est donc parfaitement adaptée à tous les produits boursiers, y compris ceux sur lesquels il n’y a pas de bourse quotidienne.
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En termes de terminologie, certains courtiers appellent stop-on-quote un ordre de seuil de déclenchement classique (comme pour une action), mais dans tous les cas, cet ordre a le mérite de ne pas vous forcer à rester enregistré derrière vos écrans toute la journée pour surveiller le marché.
Dans mon service Alerte SMS Espèces , nous quantifions la perte maximale en amont le matin au cas où les choses devaient mal tourner. Un ordre de vente « stop-on-quote » permet donc de limiter les pertes en cas de tournage d’événements indésirables.
Maintenant, je viens chez les courtiers, avec quelques caractéristiques spécifiques à savoir.
▶ Tous les courtiers ne fonctionnent pas de la même manière
Il s’avère que tous les courtiers n’ont pas les mêmes fourchettes de devis. Si tous sont cités dans les heures classiques d’Euronext, certains comme Bourse Direct ou Boursorama citent des turbos jusqu’à 22h, et pas à l’habituel heures jusqu’à 17h30 ou 18h30.
Cela peut être un avantage précieux, surtout si vous êtes impliqué dans des indices américains ou des matières premières par exemple. Parce que dans ce cas, vous réduisez le risque pendant la nuit d’un écart défavorable à l’ouverture le lendemain matin.
En d’autres termes, si vous devez être sur l’arrêt, sachant que statistiquement Wall Street est la pluie et le beau temps sur le marché, il est préférable de se dérouler dans la session américaine plutôt que d’attendre jusqu’à ce que vous laissez passer la session asiatique (qui aura probablement suivi les traces des indices américains nuit avant) et risquez ainsi un cours d’ouverture turbo encore plus défavorable le lendemain matin à 8h…
Il existe également des variantes dans le libellé et l’utilisation des commandes. Dans Degiro, par exemple, l’ordre de stop loss classique (type seuil de déclenchement, « ASD », ou stop-on-quote mentionné ci-dessus) est purement et simplement interdit. Cependant, le courtier propose des commandes client stop limit, c’est-à-dire des commandes avec un seuil en dessous duquel vous faites ne veulent pas vous positionner. Cette limite est le prix maximum auquel vous êtes prêt à vendre, ou le prix maximum auquel vous êtes prêt à acheter.
J’ai parlé hier à un fonctionnaire français à Degiro et il m’a expliqué que cette politique visait à protéger les clients de la volatilité et des écarts de portée prématurés de certains émetteurs.
Il est vrai que, d’après l’expérience, j’ai vu que certains créateurs de marché (que je ne nommerai pas) n’allaient pas toujours avec le dos de la cuillère… surtout le premier vendredi du mois vers 14h30, lorsque les chiffres mensuels de l’emploi aux États-Unis ont été publiés ou les jeudis après-midi des conférences de la BCE.
Pour ma part, je prends évidemment en compte la qualité du « marché making » dans les émetteurs turbo par lesquels je passe.
Pour revenir à Degiro, que nous parlions de limite d’arrêt ou d’arrêt sur devis, cela ne change pas beaucoup si vous sortez dans la plupart des cas.
Prenez par exemple mon métier hier, avec un appel achat à 0,54€ et un stop loss à 0,47€. Chez Degiro, vous pourriez placer un niveau limite stop sales autour de 0,42/0,43 €, ce qui ne signifie pas nécessairement que vous étiez sur ces niveaux plus défavorables (dans notre exemple, un niveau limite est, j’insiste, un seuil au-dessus duquel vous ne voulez pas acheter ou vendre).
De même, ce niveau de limite stop sale n’a pas empêché le produit de coter dans l’intervalle entre 0,42 et 0,47€, mais à partir du moment où l’émetteur turbo (Commerzbank, Citigroup, BNP Paribas, Société Générale…) marque au niveau stop (à 0,47€ dans ce cas), votre sortie sera à ce niveau ou à 0, 46€ dans le pire des cas, en cas de montée de volatilité.
Disons que dans la pratique, je vois surtout deux situations potentiellement pénalisant. Le premier en cas d’écart d’ouverture et d’évolution défavorable du jour au lendemain. Cependant, dans la grande majorité des cas, je du jour au lendemain quand l’intrajournalier va dans ma direction… et mon arrêt est encore plus loin (réduisant d’autant plus les probabilités de son exécution).
La deuxième situation est dans le cas où un turbo tombe très proche du niveau stop, mais ne l’atteigne pas, avant une maturité majeure et une source potentiellement volatile (les chiffres mensuels de l’emploi aux États-Unis ou les conférences de la BCE, ils le sont encore).
Dans ces deux cas, une exécution plus défavorable que prévu dans stop-on-quote est possible, voire l’absence d’exécution au cas où vous auriez placé un niveau de vente limite trop proche (donc chez Degiro).
Plus d’un an de métiers quotidiens, ils sont cependant marginaux…
www.labourseauquotidien.fr/orres-de-bourse-les-trois-bases-a-retain/
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